Matthieu Epolo prouve qu’il a l’étoffe d’un futur titulaire du Standard : “Je sens que je suis en progression constante”
Nous avons suivi de près le match que le probable futur gardien numéro un du Standard a disputé avec le SL 16 le week-end dernier. Le bilan ? Plus que positif !
- Publié le 15-04-2024 à 22h04
Il n’a pas encore disputé la moindre minute avec l’équipe première, mais il bénéficie déjà d’une belle cote de popularité auprès des supporters. Dimanche, plusieurs (jeunes) fans ont patiemment attendu la sortie des vestiaires de Matthieu Epolo après son match avec le SL 16, pour décrocher une photo ou un autographe. “Mon fils est venu uniquement pour te voir”, lui soufflait une maman, téléphone en main pour immortaliser le moment. “Tu es trop fort”, s’enthousiasmait un autre admirateur.
À dix-neuf ans, le gardien doit composer avec l’étiquette de grand espoir du Standard, un statut qui a déjà décontenancé d’anciennes promesses. Tout va très vite pour celui qui est considéré comme un boulimique de travail. “Je ne suis pas stressé et je ne l’ai jamais été. Je suis quelqu’un de calme. C’est peut-être le poste de gardien qui le veut, car il est important de garder la tête froide en toutes circonstances, explique celui qui doit son surnom de Bebeto à Samuel Bastien. Mais ça n’a aucun rapport avec l’ancien attaquant brésilien. Il n’y a pas vraiment d’explication. ”
L'idéal serait qu'il puisse déjà disputer plusieurs matches avec le Standard en playoffs
Dans un duel de mal classés contre Seraing, il a encore étalé toutes ses qualités… et les manquements d’un jeune de son âge. Matthieu Epolo a brillé sur sa ligne en sortant quelques parades au prix de réflexes étourdissants. Une magnifique détente sur une tête lobée et un sauvetage de justesse à la suite d’une déviation maladroite de l’un de ses défenseurs lui ont permis de briller et de prouver que son jeu sur la ligne représente l’un de ses plus gros atouts. Au même titre que son jeu au pied, notamment. “Je me suis bien senti durant ce match. Malgré tout, je ne suis pas heureux, car nous avons perdu… ”
Il a, surtout, prouvé qu’il n’était pas qu’un simple gardien. Il est l’un des leaders du vestiaire du SL 16 en n’hésitant pas à donner de la voix, que ce soit pour encourager ses équipiers, distiller des conseils pour relancer proprement le jeu ou pousser une gueulante lorsque le bloc collectif a craqué sous la pression sérésienne. Le comportement d’un futur capitaine. Et une force de caractère qui l’a empêché de maintenir son niveau malgré les défaites du SL 16. “On ne peut pas demander à un joueur de devenir un leader. Chez moi, c’est une qualité naturelle. Je parle beaucoup avant, pendant ou après un match. Selon moi, un gardien doit pouvoir dégager de l’autorité. ”
Ces qualités l’ont propulsé au rang de numéro deux du Standard à la suite de la blessure de Laurent Henkinet, encore absent trois ou quatre mois. L’idéal désormais serait de lui permettre de signer ses grands débuts lors de playoffs sans intérêt sportif, pour lui ôter la pression inhérente aux premiers matches professionnels et l’accoutumer aux sensations que renvoient les tribunes de Sclessin. L’idée fait son chemin en interne et devrait être concrétisée dans les prochaines semaines, même si Arnaud Bodart entend garder une place entre les perches pour maintenir son espoir d’aller à l’Euro.
Bien entendu, le gardien doit encore corriger certains paramètres de son jeu. Il doit gagner en expérience et en concentration. Un contrôle de balle raté, qui aurait pu se transformer en but contre un attaquant plus vif sur les premiers mètres, et une mauvaise sortie aérienne sur l’égalisation adverse ont démontré qu’il pouvait encore perfectionner plusieurs paramètres de son jeu. Une réflexion logique pour un joueur de dix-neuf ans. “La Challenger Pro League m’a bien aidé et je sens que je suis en progression par rapport à la saison dernière. J’apprends beaucoup, que ce soit en match ou pendant les entraînements avec Jean-François Gillet. Il me donne beaucoup de conseils, son aide est vraiment précieuse. ”